Quelle forme juridique est la meilleure pour démarrer une activité ?

Se lancer dans l’entrepreneuriat, c’est excitant, surtout au début ! Vous avez une idée originale, un plan d’affaires et toute la motivation nécessaire. Ne négligez pas le choix du statut juridique, car il conditionne la réussite de votre projet. SARL, EURL, SAS…, les options sont nombreuses, et sans un minimum de connaissances, on peut rapidement se sentir dépassé. Ainsi, pour vous aider à faire le bon choix selon votre activité, nous avons regroupé quelques conseils pratiques dans cet article. 

 

Création d’entreprise : les avantages de l’entreprise individuelle pour se lancer seul

 

Si vous souhaitez démarrer une activité seul, l’Entreprise Individuelle (EI) constitue un bon choix. Ce statut juridique présente de nombreux avantages :

  • aucun capital de départ minimum : vous pouvez vous lancer sereinement, sans contraintes budgétaires ;
  • une création simplifiée : les démarches sont claires et rapides ;
  • un patrimoine protégé : depuis 2022, le patrimoine personnel est distinct de celui de l’entreprise. Vos biens sont donc en sécurité en cas de difficultés financières. 

Le statut EI convient particulièrement aux artisans, aux freelances et aux consultants. Son seul inconvénient, c’est qu’il peut difficilement accueillir de nouveaux investisseurs. C’est pourquoi certains entrepreneurs se tournent vers d’autres statuts comme la société à responsabilité limitée lorsqu’ils envisagent une création d’entreprise. 

 

La micro-entreprise : la simplicité administrative

 

La micro-entreprise est un régime simplifié de l’EI. Dans une auto-entreprise, l’entrepreneur exerce en son nom propre. La micro-entreprise convient pour ceux qui souhaitent exercer une activité professionnelle indépendante, comme les étudiants ou les retraités qui veulent un complément de revenus facile à gérer. 

L’une des particularités de la micro-entreprise est sa simplicité administrative. Par exemple, côté comptabilité, un simple cahier de recettes suffit. Les charges et impôts sont calculés sur un pourcentage de ce que vous encaissez. De plus, si votre chiffre d’affaires est nul, vous ne payez pas de cotisations. Ce régime est donc parfait pour tester un marché. 

 

L’EURL / SARL : un choix rassurant

 

La SARL (Société à Responsabilité Limitée) ou l’EURL pour la version unipersonnelle, offre un cadre plus rassurant. Elle s’adresse aux entrepreneurs qui visent un développement solide et durable ou aux commerçants qui recherchent une structure stable. Voici ses principales caractéristiques :

 

Une responsabilité limitée

Le principal avantage de la SARL est qu’elle limite la responsabilité des associés au montant de leurs apports au capital social. En cas de défaut de paiement de la société, leurs biens personnels sont donc protégés. Concrètement, si un associé a apporté 2 000 euros au moment de la création d’entreprise, les créanciers ne pourront lui exiger de payer une somme plus importante pour rembourser les dettes de la société. 

 

Une fiscalité modulable

Les avantages fiscaux de la SARL sont aussi nombreux. En principe, elle est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS). Dans ce cas, elle bénéficie du taux d’impôt réduit de 15 % (sur les 42 500 € de bénéfices initiaux) si son chiffre d’affaires n’excède pas 10 millions d’euros HT et que son capital est détenu à au moins 75 % par des personnes physiques. La SARL peut aussi être soumise à l’impôt sur le revenu (IR) sous certaines conditions. 

 

La SASU/SAS : un choix idéal pour les projets ambitieux

 

La SAS (Société par Actions Simplifiée) est un statut juridique idéal pour les projets ambitieux. Les start-upers et les entrepreneurs visionnaires l’apprécient particulièrement, car elle facilite les levées de fonds et l’entrée de nouveaux actionnaires. La version unipersonnelle de la SAS, la SASU, est parfaite pour démarrer seul. Tout comme la SARL/EURL, elle est profitable sur plusieurs points : 

 

Une grande flexibilité

Dans une SAS/SASU, vous bénéficiez d’une grande liberté, car vous rédigez les statuts vous-mêmes. Vous organisez donc le fonctionnement de la société comme vous le souhaitez. Cela inclut la répartition des pouvoirs, la définition des règles d’entrée et de sortie des actionnaires, l’organisation des rapports entre les associés, etc. De plus, au moment de la création d’entreprise, le minimum légal du capital social est fixé à 1 euro. 

 

Un régime social protecteur des dirigeants

Les dirigeants d’une SAS sont assimilés à des salariés. Ils profitent donc d’une meilleure protection sociale (retraite, assurance maladie, accident du travail, allocations familiales, maladies professionnelles…). De plus, le président de la SAS n’est assujetti aux charges sociales que s’il perçoit un salaire. Ainsi, les charges de l’entreprise peuvent être optimisées. 

 

Au final, s’il faut retenir une chose lors de la création d’entreprise, c’est qu’il n’existe pas de meilleure forme juridique. Tout dépend de votre activité et de vos objectifs. Si vous vous lancez seul, la micro-entreprise ou l’entreprise individuelle sont recommandées. Par contre, si vous recherchez la sécurité, il n’y a rien de tel que la SARL. Enfin, pour une croissance rapide, la SAS constitue une bonne option.